de la liesse à l'émeute...
Une victoire: celle de l'Algérie sur le Rwanda. C'est du football. Dans les rues de Marseille on sent la tension dès le début de la soirée puis la victoire est officielle avec le coup de siflet final. La cité phocéenne est, il est vrai, la première ville algérienne en France comme on dit chez moi qu'elle est la première ville corse sur le continent. Coup de sifflet donc, et immédiatement explosion de joie, klaxons, fumigènes et drapeaux algériens agités en dehors des voitures. Mais voilà, chants et danses laissent progressivement la place à quelques excités qui décident de gâcher la fête ! La police sur les rangs et sur les dents se prépare et finalement c'est l'affrontement sur la canebière lieu symbolique des liesses populaires. la scène va durer plusieurs heures. Les marins pompiers sont mobilisés pour secourir les blessés. Aucune comparaison avec les violences urbaines d'avril 2009 à Strasbourg ou hier à Poitiers. Aucun rapport avec des blacks blocs. Mais des jeunes qui au milieu d'autres jeunes qui aiment le foot et le pays d'origine de leurs parents ou grands-parents se glissent et décident de "mettre de l'ambiance" et d'entrer en confrontation avec les forces de l'ordre. Pourquoi? Comment? difficile d'analyser ici les raisons de ces dérapages. Mais le témoin de la scène qwue je suis ne peut s'empêcher de se questionner sur notre pays et son identité mais aussi et surtout de sa jeunesse diverse par ses origines mais qui reste surtout désoeuvrée et sans véritable avenir serein proposé par une société qui ne sait pas où elle va, où elle court ! Pour avancer quelques flashs ball ne suffiront pas. Il ne s'agit pas là de disperser une émeute mais de construire un avenir commun.
